Densité des activités anthropiques
L'estimation de la densité des activités anthropiques sur la zone d’étude vise à évaluer l’impact potentiel des activités en termes de risque appréhendé sur la qualité de la ressource en eau souterraine. Cet indice vise à fournir les tendances régionales en termes de pressions des activités anthropiques sur l'eau souterraine. Les activités anthropiques présentant des sources de contamination potentielles ponctuelles ou diffuses ont été séparées en deux indices distincts.
Le premier indice vise à évaluer l’impact potentiel des activités anthropiques ponctuelles provenant des centres urbains et des activités commerciales et industrielles. Une pondération des risques associés à chaque activité anthropique a été calculée en utilisant quatre critères : la toxicité des contaminants potentiels, leur quantité, la zone d’impact possible et la fréquence des rejets. L’indice considère ainsi de nombreuses activités (agroalimentaire, chimique, bois et pâtes papier, métallurgie, etc.) et polluants potentiels associés.
Le deuxième indice calculé estime la densité des sources de contamination potentielles diffuses, qui sont typiquement d’origine agricole et qui concernent l’utilisation de fertilisants et de pesticides. Cet indice considère ainsi le nombre de fermes/km².
Figure 21 Densité des activités anthropiques

L'indice de densité d'activités anthropiques varie de 0 à 41,3 activités/km² (Figure 21). Parmi les zones où l’indice de densité d’activités anthropiques est le plus élevé se trouvent la zone portuaire et industrielle de Bécancour, le croisement des autoroutes 55 et 30 près du village de Saint-Grégoire, ainsi que les villes de Plessisville, Princeville et Daveluyville. Puisque le risque évalué est associé à des activités industrielles ou commerciales, il est nul en dehors des centres urbains ou industriels.
Figure 22 Densité des activités agricoles

La densité des activités agricoles varie de 0 à 4,4 fermes/km². La plus grande densité d’activités agricole se retrouve dans la zone longeant le fleuve Saint-Laurent entre Bécancour et le secteur de Saint-Grégoire et s’étendant jusqu’à Sainte-Eulalie au sud (Figure 22). Mis à part la tourbière du Lac Rose et la zone portuaire et industrielle de Bécancour, ces secteurs renferment la plus forte concentration d’activités agricoles de la zone d’étude. Il est intéressant de souligner que ces secteurs ont un indice DRASTIC de l'aquifère au roc parmi les plus bas de la zone d'étude. Le secteur central et le secteur des Appalaches en amont de la zone d'étude montrent une faible densité d'activités agricoles. Il est important de rappeler que ces zones ont été identifiées comme vulnérables avec l'indice DRASTIC. C'est également dans ces zones que les plus hautes concentrations en nitrates ont été observées dans l'eau souterraine.