Usage de la ressource
La consommation d’eau par type d’utilisation pour l’ensemble de la zone d’étude se répartie de la manière suivante : 88% pour l'utilisation agricole, 9% pour l'utilisation résidentielle, 3% pour les utilisations industrielle, commerciale et institutionnelle (ici, incluant les pertes dans le réseau de distribution) (Figure 15). L’utilisation de l’eau pour des fins agricoles sur la zone d’étude est presque exclusivement dédiée à la culture de la canneberge (95,2%) et à l’élevage (4,7%). L’utilisation de l’eau pour la culture de la canneberge provient de systèmes de bassins qui captent l’eau de ruissellement par un réseau de canaux généralement situé près des milieux humides. Les municipalités où la consommation d’eau pour une utilisation agricole est la plus importante sont Saint-Louis-de- Blandford (17 945 708 m3), Notre-Dame-de-Lourdes (7 864 419 m3), Villeroy (3 622 225 m3) et Laurierville (3 401 059 m3). Dans ces quatre municipalités, une proportion significative des volumes d’eau utilisés à des fins agricoles sont alloués à la culture de la canneberge et proviennent des eaux de surface.
Figure 15 Consommation d'eau par type d'utilisation

Les besoins en eau d'une population peuvent être comblés par différentes sources, selon la nature des usages, la disponibilité et la qualité de la ressource en eau. Au Québec, 20% de la population s'alimente à partir d'eau souterraine (MDDEFP, 2013). Certains ont accès à un réseau alimenté par des forages municipaux, tandis qu'en milieu rural un nombre important de personnes dépendent de puits privés. Dans le cadre de ce projet, les données provenant d’organismes gouvernementaux (MDDEFP, MAMROT, Statistiques Canada) ont été compilées par municipalité afin de faire état de l’utilisation de l’eau sur le territoire (Figure 16).
Figure 16 Approvisionnements municipaux

Les MRC de L’Érable et d’Arthabaska sont celles où la consommation d’eau est la plus importante, avec respectivement 43,3% et 42,7% de toute l'eau consommée sur la zone d'étude. La MRC de Bécancour consomme 12,4% de toute l'eau consommée sur la zone d'étude. En raison du petit nombre de personnes qui habitent les MRC de Lotbinière et de Nicolet-Yamaska sur la zone d'étude, la consommation de celles-ci est faible (Nicolet-Yamaska, 1,4% et Lotbinière 0,1% de toute l'eau consommée sur la zone d'étude).
Figure 17 Consommation d'eau par type de source

Sur la zone d'étude, 11,2% de l'eau consommée est de l'eau souterraine (Figure 17). Ce pourcentage correspond à un prélèvement de 1,8 mm/année, tandis que la consommation totale d'eau sur la zone d'étude correspond à 16,5 mm/année. Le pourcentage d'utilisation de l'eau souterraine est inférieur au 20% proposé pour l'ensemble de la province par le MDDEFP (2013). Ceci traduit probablement le fait que l'aquifère de roc fracturé est généralement peu productif et que les aquifères de dépôts granulaires sont limités. Le pourcentage d'alimentation à partir d'eau souterraine est toutefois très variable sur la zone d'étude : 2,6% dans la MRC d'Arthabaska, 26% dans la MRC de Bécancour, 11,6% dans la MRC de l'Érable, 100% dans la MRC de Lotbinière (portion incluse dans la zone d'étude) et 99,6% dans la MRC de Nicolet-Yamaska (portion incluse dans la zone d'étude). Dans les MRC de Lotbinière et de Nicolet-Yamaska, la consommation est presque exclusivement souterraine en raison de l’éloignement des grands centres.