PDE et gestion de l'eau

L'eau dans le monde

Saviez-vous que seulement 3% de l’eau sur Terre est potable ?

La gestion de l'eau dans le monde

L’eau potable : une ressource rare et précieuse

Quelques chiffres sur la répartition de l’eau sur terre :

  • 97% en eau salée dans les mers et les océans ;
  • 0.63% en eaux souterraines ;
  • 2.15% en glaces polaires ;
  • 0.02% en eaux de surface (lacs, fleuves, rivières) ;
  • 0.001% en eau atmosphérique.

Grands bassins versants hydrographiques sur Terre :

* 42,5 millions de personnes peuplent le bassin versant Grands Lacs - Saint-Laurent.

L’eau potable : un enjeu de premier plan au XXIe siècle

Avec l’augmentation rapide de la population mondiale dans le dernier siècle il survient :

  • une hausse majeure de la consommation de l’eau (7 fois plus) ;
  • l’intensification des pressions exercées sur l’eau ;
  • l’altération généralisée de l’eau potable ;
  • diversification des problématiques et conflits liés à l’eau tel :
    • Étiages sévères du fleuve Colorado entre les USA et le Mexique ;
    • Déplacement de près de 2 millions de gens en Chine suite à l’ennoiement du Yang Tsé en amont du barrage hydroélectrique des Trois Gorges) ;
    • Assèchement de la mer d’Aral.

Gestion de l’eau par bassin versant dans le monde

La gestion par bassin versant comme base de la gouvernance de l’eau a été conceptualisée dans les années 30 et s’est étendue par la suite à l’échelle mondiale. Elle a été instaurée dernièrement au Québec mais existe également ailleurs dans le monde. Cependant, ce grand concept est adapté de différentes manières par chaque pays en fonction des problématiques et des différentes réalités qu’ils connaissent. Par exemple, la France a adopté en 1964 une loi laissant la gestion de 6 grands bassins versants par des Agences de l’eau dans le pays. En Ontario, les bassins versants sont gérés par des Agences de conservation depuis une loi votée en 1947 (Conservation Agency) et on en compte 36 sur le territoire de la province canadienne. Le gouvernement fédéral brésilien a également adopté une réforme par l’intégration d’une loi sur l’eau dans les années 90 visant à gérer une ressource menacée par une croissance exponentielle de la consommation en eau et la diminution majeure de sa qualité. La gestion par bassin versant y est proposée comme nouvelle échelle de planification et de gestion.

Bien qu’encore en constante évolution, la gestion de l’eau dans le monde est en essor. Cependant, les conflits politiques, les impacts écologiques et les préoccupations sociales rendent difficile un mode de gestion adapté à l’ensemble de la ressource planétaire et aux réalités de chaque pays. Heureusement, un éventail d’organismes nationaux et internationaux ont été mis en place pour s’assurer de la saine gestion des ressources en eau et de la coopération entre les différents acteurs.

Organismes internationaux

Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB)

Créé en France en 1994, le RIOB a pour mission la mise en place d’une gestion intégrée des ressources en eau par bassin hydrographique et de la promouvoir en tant qu’outil essentiel d’un développement durable. Plus spécifiquement, les objectifs du RIOB sont :

  • de développer des relations permanentes, entre les organismes chargés d’une telle gestion globale, et de favoriser entre eux les échanges d’expériences et d’expertises ;
  • de faciliter l’élaboration d’outils adaptés de gestion institutionnelle et financière, de connaissance et de suivi global des ressources en eau, d’organisation des banques de données, de préparation concertée de schémas directeurs et de programmes d’actions à moyen et long terme ;
  • de développer l’information et la formation des élus locaux, des représentants des usagers et des différents acteurs de la gestion de l’eau, ainsi que des dirigeants et des personnels des organismes chargées de la gestion de l’eau par bassin ;
  • d’encourager l’éducation des populations sur ces questions ;
  • de promouvoir ces principes dans les programmes de coopération internationale ;
  • d’évaluer les actions engagées par les organismes-membres et d’en diffuser les résultats.

Les membres du réseau comprennent divers organismes gestionnaires de grands bassins versants nationaux, fédéraux et transfrontaliers. Parmi ces membres (plus de 130 organismes), on en compte dans plus de 50 pays et provenant de toutes les régions du globe : Afrique, Amérique latine et Amérique du Nord, Asie et Asie Centrale, Europe centrale et occidentale et méditerranée.

www.riob.org

Office international de l’eau

L’OIEAU est une association sans but lucratif créée en France en 1901 par une loi et déclarée d’utilité publique en 1991.
L’association a pour mission de ‘’réunir l’ensemble des organismes publics et privés impliqués dans la gestion et la protection des ressources en eau, en France, en Europe et dans le Monde (Organisations de coopération multi et bilatérale, Ministères, Agences de Bassin, Collectivités territoriales, Universités, Grandes Ecoles, Centres de recherche, Aménageurs régionaux, distributeurs et professionnels de l’eau, industriels, fédérations professionnelles, organisations non gouvernementales ...) afin de créer un véritable réseau de partenaires.’’ Au total, 149 organismes sont membres de l’association. L’OIEAU a pour champs de compétence :

  • La coopération internationale ;
  • La Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) ;
  • La Gouvernance des services publics d’eau potable et d’assainissement ;
  • La formation des professionnels de l’eau ;
  • Systèmes d’information sur l’eau : organisation, conception et exploitation ;
  • Expertises, études et assistance stratégique ;
  • La promotion des échanges entre acteurs de l’eau ;
  • La gestion de l’eau pour l’agriculture.

www.oieau.fr

Gestion de l’eau en Amérique du Nord (Les États-Unis et le Canada)

L’Amérique du Nord ne fait pas exception en matière de gestion de l’eau. Les États Unis ont développé, par exemple, l’organisation Clean Water Action, qui promeut la protection et la saine gestion de la ressource dans plusieurs états.

Au Canada, les responsabilités et les champs de compétences liés à l’eau sont complexes. Toutefois, il existe certaines responsabilités qui sont généralement partagées entre les gouvernements fédéraux et provinciaux. Au niveau des provinces, on parle de gestion des ressources hydriques liées aux eaux de surface et souterraines et plus précisément : approvisionnement en eau, lutte contre la pollution, exploitation énergétique, exploitation des eaux et régularisation des débits.
Quant au gouvernement fédéral, celui-ci gère les aspects touchant les eaux limitrophes et transfrontalières, les pêches, la navigation, les eaux se trouvant sur les terres fédérales, les territoires et les réserves de premières nations.
Notons que certaines activités sont partagées entre les deux paliers de gouvernement, soit : l’agriculture, la santé, les eaux interprovinciales, les enjeux nationaux majeurs liés à l’eau.

La gestion de l'eau douce au Canada

Certaines lois existent concernant la gestion des eaux. Par exemple, il existe la Loi sur les ressources en eau du Canada, la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, la Loi sur les pêches, la Loi sur la protection des eaux navigables, etc.

Au Canada, la gestion intégrée de l’eau est devenue essentielle dans les modes de gouvernance de la ressource. Il existe diverses organisations et mécanismes qui visent cette approche au Canada comme par exemple :

  • la Commission mixte internationale : créée en 1909, elle aide les gouvernements Canadien et américains à la recherche de solutions en lien avec les problèmes concernant les eaux limitrophes ;
  • Great Lakes Commission ou Commission des Grands Lacs : Reconnue en 1968, elle est chargée d’assurer la mise en valeur, l’exploitation et la conservation des eaux du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent ainsi que leurs richesses naturelles ;
  • Régie des eaux des provinces des Prairies : vise un équitable partage des eaux interprovinciales entre les provinces et le reste du Canada et la prévention des conflits.

La mise sur pied de politiques et d’ententes servent également à parfaire la gouvernance de l’eau tant au niveau politique qu’en respect du développement durable. Par exemple, La Charte des Grands lacs et l’Entente sur les ressources en eau durables du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent ont permis d’implanter des règles communes pour le gestion des eaux du Saint-Laurent et des Grands-Lacs entre les États-Unis et le Canada.
Les premiers ministres du Québec et de l’Ontario et les gouverneurs des huit États américains des Grands Lacs (Illinois, Indiana, Michigan, Minnesota, New York, Ohio, Pennsylvanie et Wisconsin) en sont les signataires.

Réseau des Organisations de Bassins d’Amérique du Nord (ROBAN)

Lors de son Assemblée générale à Debrecen (Hongrie) en juin 2006, le RIOB a confié aux représentants du COVABAR (Hubert Chamberland et Normand Cazelais) le soin de procéder à la création d'un réseau régional en Amérique du Nord (du Groenland au Panama, incluant les Antilles), comme il en existe en Afrique, en Amérique latine, en Europe, dans le monde russophone, autour de la Méditerranée, etc.

Mission :
Promouvoir la recherche et la pratique de la gestion intégrée de l'eau par bassin versant auprès des organisations de bassin versant et autres groupes impliqués en gestion de l'eau en Amérique du Nord en mettant à leur disposition un réseau et des outils d'échange de compétences et d’expériences en Amérique du Nord et dans le monde.

Objectifs :
Le ROBAN a pour objet de promouvoir, comme outil essentiel d'un développement durable, la gestion intégrée des ressources en eau par bassin versant. Conformément à cet objectif, le ROBAN s'efforce, au niveau international et particulièrement auprès de l’Amérique du Nord et au sein du RIOB :

  • de développer des relations permanentes entre les organismes chargés d'une telle gestion et de favoriser entre eux les échanges d'expériences et d'expertises ;
  • de développer les compétences de ses membres et la sensibilisation du public au sujet des questions liées aux ressources en eau et aux préoccupations régionales ;
  • de faciliter l'élaboration et l'implantation d'outils adaptés pour la gestion institutionnelle et financière, et pour la gestion intégrée de l'eau par bassin versant ;
  • de diffuser les actions engagées par les organismes membres à l'échelle du bassin versant et leurs résultats ;
  • de renforcer et de mettre en réseau les centres de documentation et d'information existants au sein des membres, et de soutenir la création de nouveaux systèmes documentaires et d'information sur l'eau.

Texte tiré de : Antoine Verville, 29 sept 2009 : www.monroban.org/fr/

Gestion de l’eau au Québec

Fondé en 1994, le COBARIC (Comité de Bassin de la Rivière Chaudière), a été le précurseur de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant dans la province. Il a été le premier organisme a mettre sur pied un schéma directeur de l’eau (aujourd’hui appelé un Plan directeur de l’eau). Depuis, plusieurs instances et organismes ont été mis sur pied au Québec dans l’objectif d’une gestion appropriée de l’eau.

Zones d’interventions prioritaires (ZIP)

Il existe au Québec 14 comités Zip qui couvrent l’ensemble du fleuve en 14 différentes zones. Ceux-ci sont des organismes locaux à but non-lucratifs visant à une meilleure connaissances de l’environnement relatif au fleuve Saint-Laurent par la concertation et l’action en lien avec les différents usagers du Saint-Laurent. Mis en place dans le cadre du Plan d’action Saint-Laurent Vision 2000, leur mandat s’étend en matière de protection, de restauration, de conservation et de mise en valeur des usages et des ressources du Saint-Laurent, dans une perspective de développement durable.

Nouvelle gouvernance de l’eau au Québec

Suite à divers questionnements, recommandations et nécessités, le Québec s’est doté d’outils afin de mettre en place une nouvelle gouvernance de l’eau. À l’intérieur de la nouvelle Politique nationale de l’eau (2002), le Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) s’est vu attribué la coordination de la gestion intégrée de l’eau par le biais d’organismes de bassins versants reconnus tel GROBEC.

Le Regroupement des Organisations de Bassin Versant du Québec (ROBVQ)

Le ROBVQ représente les 40 organismes de bassin versant ou organismes de zone au Québec. C’est un organisme à but non lucratif créé en novembre 2001 et reconnu par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec comme étant son interlocuteur privilégié pour la mise en place de la gestion intégrée de l'eau par bassin versant au Québec.

Le ROBVQ a pour mission de promouvoir la gouvernance et la gestion intégrée de l'eau par bassin versant sur l'ensemble du territoire québécois ainsi que de rassembler et représenter les organisations de bassin versant. Le ROBVQ fournit aussi un soutien technique aux membres, favorise l’échange entre les membres et diffuse de l'information sur les réalisations de ses membres.

www.robvq.qc.ca

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Le Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC) est un organisme sans but lucratif ayant pour mandat de mettre en place la gestion intégrée de l’eau sur le territoire des bassins versants de la zone Bécancour.

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