Projets réalisés en 2021
- Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches
- Plan de contrôle des sédiments amiantés du secteur minier de la Haute-Bécancour
- Amélioration des habitats de reproduction de la perchaude au lac St-Paul et à la rivière Godefroy
- Objectifs de conservation des milieux humides et hydriques (OCMHH) de la zone Bécancour
- Mois de l'eau et corvée de nettoyage des lacs
- Étude de reconstitution paléolimnologique de l’évolution des lacs du bassin versant de la rivière Bécancour
Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches
Pour la troisième année de lutte à la berce du Caucase, les neuf organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches ont arraché plus de 100 000 plants. Au total, les équipes totalisant environ 25 personnes ont mené 701 interventions sur une superficie équivalente à 525 terrains de football. En plus d’arracher les plants, ces équipes ont visité les sites à différents moments au cours de la saison pour vérifier l’apparition de nouveaux plants ou colonies.
Cette troisième année vient conclure le projet d’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches, une initiative régionale financée par le Fonds d’appui au rayonnement des régions. Plusieurs des objectifs ont été atteints au cours de ce projet de trois ans, dont une meilleure connaissance de la dispersion de la berce du Caucase sur le territoire. « Grâce aux signalements de cette année, nous avons découvert 63 nouvelles colonies. C’est donc 752 sites connus qui parsèment la Chaudière-Appalaches, » déclare Véronique Brochu, directrice générale du Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC).
Rappelons que l’un des objectifs principaux est d’atteindre l’objectif « zéro graine » au sol, ce qui a été réussi pour une deuxième année consécutive. Toutefois, il reste des graines encore viables au sol puisqu’elles peuvent rester en dormance de 3 à 5 ans avant de donner naissance à de nouveaux plants de berce du Caucase. « Le travail à faire reste colossal. Il faut continuer la lutte pour s’assurer que les efforts investis au cours des trois dernières années ne soient pas réduits à néant, » insiste François Lajoie, agronome et directeur général de l’OBV de la Côte-du-Sud.
Les organismes de bassins versants sont donc à la recherche de solutions pour continuer la lutte au cours des prochaines années. En attendant, ils misent sur la sensibilisation et la formation. Des vidéos formatrices seront mises en ligne cet hiver pour mieux outiller les acteurs susceptibles de rencontrer la berce du Caucase dans le cadre de leurs activités.
La berce du Caucase, plante exotique envahissante dangereuse pour notre santé
La berce du Caucase peut mesurer de 2 à 5 mètres de hauteur et ses feuilles, atteindre 1,5 mètre de largeur et 3 mètres de longueur. Les fleurs blanches forment des ombelles dès le mois de juillet. Ces dernières vont brunir lorsqu’elles deviendront des graines. Une berce du Caucase peut généralement produire de 15 000 à 20 000 graines, d’où l’importance d’empêcher leur propagation pour limiter l’invasion de la plante.
Le danger provient de sa sève, incolore et indolore au premier contact avec la peau. Toutefois, les toxines présentes dans la sève s’activent quelques heures plus tard par la lumière naturelle ou artificielle, causant alors de sévères brûlures, entre autres.
À propos de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches
L’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches vise à contrôler et éradiquer cette plante exotique envahissante dangereuse pour la santé de l’homme et de l’environnement. Financé par le Fonds d’appui au rayonnement des régions administré par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et appuyé par la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches, ce projet de 3 ans permet aux 9 organismes de bassins versants de la région d’obtenir les meilleurs résultats possible grâce à leurs efforts concertés.
Plan de contrôle des sédiments amiantés du secteur minier de la Haute-Bécancour
Le GROBEC est fier d’annoncer le lancement du projet d’élaboration d’un Plan de contrôle des sédiments amiantés du secteur minier de la Haute-Bécancour. Ce projet, qui a débuté en décembre dernier, se terminera en janvier 2022.
Comportant de multiples volets, ce projet d’envergure vise principalement à déterminer des moyens de retenir les résidus amiantés s’érodant des sites miniers de Thetford Mines. Ces sédiments amiantés causent un préjudice à la rivière Bécancour et ses lacs fluviaux : lacs à la Truite d’Irlande, William et Joseph.
Pour ce faire, le GROBEC s’associe au Service génie et environnement de la Ville de Thetford Mines et s’octroiera les services de génie-conseil afin de caractériser les haldes de résidus miniers amiantés (RMA) de la Haute-Bécancour, et d’élaborer un plan de rétention des sédiments amiantés qui déterminera et priorisera les mesures d’atténuation appropriées en fonction des sites d’érosion.
Une démarche d’information de la population et plusieurs rencontres du comité du projet viseront à mobiliser les principaux acteurs. Une première rencontre a déjà eu lieu le 28 janvier dernier et a permis de regrouper pour la première fois les municipalités concernées, Granilake et Mazarin Inc., les deux compagnies minières propriétaires des sites visés par le projet, les députés de la région, la direction régionale du ministère de l’Environnement et de la Lutte aux Changements climatiques (MELCC) ainsi que le génie-conseil Viridis Environnement, Englobe et M. Miroslav Chum, ingénieur, à l’œuvre dans des projets de restauration des sites miniers et de la rivière Bécancour.
Le projet se terminera avec l’aménagement d’un premier bassin de sédimentation au pied d’une halde riveraine de la Mine Normandie à Irlande. Ce projet-pilote permettra de mesurer la quantité de sédiments amiantés charriés actuellement par l’eau, des sites miniers jusqu’à la rivière Bécancour.
Cet ambitieux projet met en œuvre différents avis et recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) émis dans son rapport L’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés, rendu public en août 2020. De plus, ce projet d’élaboration d’un Plan de contrôle des sédiments amiantés du secteur minier de la Haute-Bécancour répond à plusieurs actions identifiées dans le Plan directeur de l’eau (PDE) du bassin versant de la rivière Bécancour, ce qui démontre toute la proactivité du GROBEC face à cette problématique qui mobilise grandement les différents acteurs du milieu. Pour l’heure, l’urgence est de réduire les apports de sédiments amiantés à la rivière Bécancour et ses lacs fluviaux. En ce sens, le GROBEC a réalisé un inventaire des méthodes de restauration et de stabilisation des haldes de résidus miniers.
Inventaire et évaluation des techniques de restauration de haldes de résidus amiantés - 2021
Cette initiative est prévue dans le Plan d'action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l'eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l'eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable. Ce projet est rendu possible grâce à une contribution du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau. D’une valeur totale de 267 000 $, il est le fruit d’une vaste collaboration entre la Ville de Thetford Mines, la compagnie minière Mazarin Inc. et sa filiale Société Asbestos Limitée, la députée de Lotbinière-Frontenac Mme Isabelle Lecours, la MRC des Appalaches, la firme Viridis Environnement, la municipalité d’Irlande, l’Association de Protection du lac à la Truite d’Irlande et le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles.
Suivi de la qualité de l’eau du secteur minier de la Haute-Bécancour en 2021 - 2022
Amélioration des habitats de reproduction de la perchaude au lac St-Paul et à la rivière Godefroy
Le GROBEC a terminé cette année son projet d’aménagement des habitats de reproduction de la perchaude dans les secteurs du lac St-Paul et de la rivière Godefroy.
Les aménagements réalisés au lac St-Paul, situés sur trois lots riverains, consistaient, d’une part, à revégétaliser la rive de deux terrains, et, d’autre part, à recréer un canal piscicole. Ce projet a eu pour résultat de redonner au littoral du lac Saint-Paul les conditions nécessaires à la fraie de la perchaude et la survie des alevins.
Deux sites riverains furent végétalisés à l’aide de plusieurs arbustes issus de diverses espèces (saule, cornouiller, myrique baumier, etc.). Ces travaux ont ainsi permis de recréer un substrat de fraie adéquat à la reproduction de la perchaude. En effet, les arbustes vont permettre à la perchaude d’y déposer ses œufs lorsque ces secteurs seront inondés au printemps.
Un canal piscicole couvrant une superficie de 360 m2 fut également créé chez un producteur riverain du lac St-Paul, M. René Bergeron. Cet aménagement vise l’amélioration de la connectivité hydrique entre le lac, le milieu marécageux riverain et le fossé agricole situés sur le lot. Ce canal piscicole permettra de faciliter le retour des alevins et des poissons lors du retrait des eaux au printemps. Des embranchements perpendiculaires dans l’aménagement ont également été réalisés afin de permettre aux poissons de mieux accéder aux milieux marécageux bordant le lac.
Enfin, les suivis des 8 ponceaux aménagés à l’automne 2018 à l’intérieur du méandre en amont de la rivière Godefroy ont démontré que ces ouvrages sont en bon état et facilitent toujours le passage de la faune dans ce grand complexe marécageux recelant de nombreux habitats pour la perchaude.
Ce projet s’inscrit dans la démarche de rétablissement des populations de perchaude du lac Saint-Pierre et de l’estuaire fluvial du St-Laurent. Un moratoire sur la pêche à la perchaude est actuellement en vigueur au lac St-Pierre jusqu’à la hauteur de St-Pierre-les-Becquets, en raison de la diminution de la population de cette espèce.
Ce projet a été rendu possible grâce à une contribution du Programme Interactions communautaire, lié au Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026, et mis en œuvre par les gouvernements du Canada et du Québec. Ce projet bénéficie également du financement de la Fondation de la Faune du Québec et de la Fondation Héritage Faune, et de l’appui de nombreux partenaires de la région.
Objectifs de conservation des milieux humides et hydriques (OCMHH) de la zone Bécancour
Le GROBEC travaille depuis le printemps 2020 à la mise à jour des objectifs de conservation des milieux humides et hydriques (OCMHH) de son PDE. À cet effet, notre équipe a débuté l’analyse des fonctions écologiques des milieux humides et hydriques de son territoire.
Cette démarche permettra ainsi d’identifier les sous-bassins versants problématiques de la zone Bécancour, et ainsi orienter les objectifs qui en découleront. Les fonctions écologiques sélectionnées par l’équipe à des fins d’analyse des milieux humides sont les fonctions de support d’habitat et de régulation des débits. Divers indices liés aux milieux hydriques sont actuellement en développement en collaboration avec plusieurs partenaires. Parmi ceux-ci, notons la linéarité des cours d’eau et leur vulnérabilité à l’érosion.
Ces analyses seront terminées dans les prochaines semaines, et permettront de dresser un portrait fin de l’état des sous-bassins versants du territoire. Par la suite, nous entamerons le processus de mise à jour des objectifs actuels du PDE en fonction des résultats obtenus. Diverses activités de consultation sont prévues au cours des prochains mois. Ainsi, un court sondage fut partagé aux divers acteurs de la zone Bécancour en mars 2021 afin d’identifier les menaces et préoccupations liées aux milieux humides et hydriques de leurs territoires.
Des rencontres sont également prévues auprès des MRC afin de leur présenter les résultats de nos travaux. Cette étape permettra également de faciliter l’arrimage des objectifs issus de la démarche entreprise par le GROBEC et la réalisation des PRMHH débutée par les MRC.
Pour terminer, une consultation visant l’ensemble des acteurs de l’eau sera réalisée dans les prochaines semaines afin de préciser les objectifs de conservation et les actions associés. Ces éléments seront par la suite présentés au conseil d’administration du GROBEC en mai pour approbation.
Mois de l'eau et corvée de nettoyage des lacs
Comme pour les années précédentes, le GROBEC est fier de participer au Mois de l’eau. Cette année les activités se dérouleront durant la période du 15 mai au 15 juillet. Il est possible d’accéder à toutes les activités qui sont offertes à la population québécoise via le site web suivant : moisdeleau.org.
Les deux thématiques qui seront élaborées durant cette période sont le ruissellement et Pensez bleu: Le guide de la résidence aquaresponsable. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le Guide d'aménagement des propriétés résidentielles.
D’un point plus local, le Grobec organise une journée de corvée des berges des lacs William, Joseph et à la Truite ainsi que de l’étang Stater le samedi 15 mai en partenariat avec les municipalités de Saint-Ferdinand, d’Inverness, de Saint-Pierre-Baptiste et d’Irlande ainsi que les associations riveraines affiliées.
Affiche de la corvée des lacs du 15 mai 2021
Aussi, dès le 15 mai, deux fois par semaine des capsules démystifiant le ruissellement seront diffusées sur la page Facebook du Grobec. Aussi, un concours de photos amateurs débutera à partir de la première semaine de juin. Restez à l’affut, un prix de participation sera offert à l’un de nos collaborateurs.
Enfin, des pamphlets informations seront créés et diffusés à toutes les municipalités présentes sur le territoire du Grobec. Ces dépliants pourront être consultés comme petit guide écoresponsable pour la population désireuse de connaître des actions à poser afin de minimiser leur impact environnemental sur la ressource naturelle qu’est l’eau.
Cette initiative est prévue dans le Plan d'action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l'eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l'eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable.
Étude de reconstitution paléolimnologique de l’évolution des lacs du bassin versant de la rivière Bécancour
L’étude de reconstitution paléolimnologie de l’état des lacs de la rivière Bécancour tire à sa fin. Olivier Jacques, sous la supervision de M. Reinhard Pienitz du Département de géographie de l’Université Laval, dévoilera les conclusions de sa recherche d’ici la fin de l’année.
Déjà, l’étude confirme que l’érosion des haldes de résidus miniers amiantés du secteur minier de Thetford Mines entraine une sédimentation accélérée dans les lacs à la Truite, William et Joseph. En effet, les chercheurs ont trouvé des concentrations de fibres d’amiante dans les sédiments prélevés au fond des lacs à la Truite, William et Joseph.
Pour davantage d’information sur cette recherche, veuillez consulter le résumé ci-dessous :
Pour sa part, l’équipe de Mme Rosa Galvez du Département de génie civil et de génie des eaux de l’Université Laval a produit l’Étude technique et économique des solutions optimales à adopter afin d’améliorer la condition des lacs du bassin amont de la rivière Bécancour. Elle se concentre sur la végétalisation des résidus miniers amiantés, la stabilisation des bandes végétales riveraines et l’aménagement de marais filtrants.
Pour davantage d’information sur cette recherche, veuillez consulter le résumé ci-dessous :
Ce projet de recherche universitaire, dont la gestion relève du GROBEC, est principalement financé par les intervenants du milieu, soient : l'Association de protection du lac à la Truite d'Irlande (APLTI), l'Association du lac William (ALW), l'Association des riveraines et riverains du lac Joseph (ARRLJ), les municipalités de Thetford Mines, Irlande, Saint-Ferdinand, Saint-Pierre-Baptiste, Inverness ainsi que les MRC des Appalaches et de L’Érable.