Projets réalisés en 2020
- Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches
- Tournoi familial de pêche sur glace Pronature Sports
- Forum sur le Plan régional des milieux humides et hydriques de la Chaudière-Appalaches
- Amélioration des habitats et de la qualité de l’eau des lacs William et Joseph
- Conservation des milieux humides et hydriques au Centre-du-Québec
- Amélioration de l'habitat et inventaire des poissons à statut précaire dans la zone Bécancour
- Aménagements d’habitat de reproduction de la perchaude au lac Saint-Paul et à la rivière Godefroy
- Étude et aménagement du bassin versant de la rivière Gentilly
- Des capsules humoristiques et d’autres outils pour le Mois de l’eau
- Étude de reconstitution paléolimnologique de l’évolution des lacs du bassin versant de la rivière Bécancour
- Bilan estival du technicien actions lacs
- Objectifs de conservation des milieux humides et hydriques (OCMHH) de la zone Bécancour
Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches

Les neuf organismes de bassins versants (OBV) de la Chaudière-Appalaches ont repris la lutte à la berce du Caucase. Depuis début mai, ils arpentent les sites connus pour arracher cette plante exotique envahissante dont la sève peut causer de sérieuses brûlures. Toutefois, ils invitent la population à rester vigilante lors de leurs activités extérieures et à signaler la présence de berce du Caucase à www.byebyeberceducaucase.com. Vu la situation exceptionnelle, des mesures sont prises pour assurer la sécurité des employés comme de la population lors des interventions.
Une lutte essentielle
« On ne peut pas remettre la lutte à plus tard! Si on relâche notre effort, tout ce qui a été investi pour éradiquer cet envahisseur n’aura servi à rien. Il faudra tout recommencer, » explique François Lajoie, agronome et directeur général de l’OBV de la Côte-du Sud. En effet, chaque plant qui se rend à maturité produit de 10 000 à 20 000 graines. Lorsqu’elles tombent au sol, elles peuvent rester en dormance jusqu’à 5 ans avant de donner naissance à de nouveaux plants de berce du Caucase. Certains sites très envahis démontrent des résultats probants qu’une lutte intensive et un suivi régulier peuvent éradiquer cette plante. « On pense aussi aux gens qui sortent à l’extérieur et se promènent sur leur propriété et qui doivent demeurer prudents avec la COVID-19 et la berce du Caucase, » ajoute Véronique Brochu, directrice générale du COBARIC et coordonnatrice de projet régional. Les organismes de bassins versants sont d’avis que les gens doivent connaître les risques et rester vigilants.
Une procédure de signalement simple
Le succès de la lutte dépend grandement de la vigilance de la population. « Ils sont nos yeux sur le terrain. La Chaudière-Appalaches, c’est trop grand pour qu’on couvre tout le territoire, » explique Véronique Dumouchel, directrice générale d’OBAKIR. S’ils aperçoivent de la berce du Caucase, les citoyens peuvent visiter le www.byebyeberceducaucase.com, où ils trouveront toutes les informations essentielles pour identifier la berce du Caucase et signaler sa présence aux OBV. Une ligne téléphonique est également à la disposition de la population : 581 224-6671. Les OBV se chargent par la suite de confirmer sa présence et de l’arracher de façon sécuritaire, tout à fait gratuitement.
Des précautions en temps de pandémie
Les directives sont claires : un seul employé par véhicule, respect de la distanciation de 2 mètres et lavage des mains périodique. Lors de l’éradication, les employés sont munis d’équipement de protection individuelle : combinaison étanche, gants, bottes et visière. Ces équipements sont efficaces contre la sève de la berce du Caucase, mais elles préviendront également la propagation de la COVID-19 parmi les employés des organismes. Il y a quelques semaines, les organismes ont obtenu les autorisations du gouvernement pour se déplacer sur le territoire de la Chaudière-Appalaches comme service essentiel.
Une saison 2019 réussie
En 2019, les OBV ont arraché plus de 80 000 plants de berce du Caucase à travers la Chaudière-Appalaches. Plusieurs colonies de berce du Caucase ont été localisées grâce à la vigilance des citoyens qui ont signalé sa présence. Cela représente plus de 550 interventions menées sur une superficie équivalant à 484 terrains de football! Au total, les équipes ont procédé à 1 500 heures d’arrachage de plants, priorisant ceux en floraison dont les graines représentent un risque pour la création de nouvelles colonies. La sensibilisation a ainsi porté ses fruits, et les OBV espèrent le même succès pour la saison 2020.
À propos de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase
Le projet d’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches, mené par les 9 OBV de Chaudière-Appalaches, vise à contrôler et éradiquer cette plante exotique envahissante dangereuse pour la santé humaine. Financé par le Fonds d’appui au rayonnement des régions, qui est administré par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et appuyé par la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches, ce projet de 3 ans (2018-2021) permettra d’obtenir les meilleurs résultats possibles grâce à leurs efforts soutenus et concertés.
Page Facebook Bye Bye Berce du Caucase : www.facebook.com/byebyeberce
Photo : GROBEC.
Tournoi familial de pêche sur glace Pronature Sports

Le GROBEC et ses partenaires ont accueilli un nombre record de participants lors de la cinquième édition du Tournoi familial de pêche sur glace Pronature Sports qui a eu lieu le samedi 15 février dernier à la marina du lac William à Saint-Ferdinand. Malgré le froid, 125 équipes, soit près de 400 personnes, dont plus de la moitié étaient des enfants, se sont laissé tenter par cette activité de plein air dont l’objectif est de former une relève aux rudiments de la pêche blanche tout en encourageant la remise à l’eau des poissons. Nouveauté cette année, le tournoi de pêche s’est joint au Carnaval St-Fer, au grand plaisir de tous.
À défaut d’une pêche miraculeuse - les poissons ayant été plus discrets qu’à l’habitude - les petits et les grands ont profité du site enchanteur pour s’amuser en famille et faire le plein de cadeaux. Pour l’occasion, les équipes composées minimalement d’un adulte et d’un enfant recevaient un kit de pêche d’une valeur de 50 $. Près de 4 000 $ de prix étaient remis aux participants présents ainsi que dans le cadre du tournoi photographique où chaque équipe devait fournir des preuves de leurs captures en échange d’une participation à un tirage. Un sonar MarCum, d’une valeur de 600 $, une journée de pêche tout inclus au lac Memphrémagog, gracieuseté d’un passionné de pêche, ainsi qu’un forfait escapade familiale, gracieuseté du Manoir du Lac William, étaient également offerts en prix de présence.
« Je vous remercie pour cette magnifique journée inoubliable ! Les enfants ont adoré et moi aussi. C’est la première fois que l’on péchait sur la glace. », a fait savoir Madame Marinette Beaudequin, participante au tournoi.
« Le tournoi de pêche du GROBEC est toujours un grand succès ! C’est une fierté pour nous qu’il se tienne dans notre municipalité. C’est pourquoi nous avons tenu à faire notre carnaval d’hiver en même temps que le tournoi de pêche. Cette formule est gagnante pour tout le monde, et nous espérons poursuivre ce partenariat l’année prochaine pour une édition encore plus festive ! », a déclaré avec enthousiasme Monsieur Yves Charlebois, maire de Saint-Ferdinand.
Le GROBEC remercie tous les partenaires qui ont fait de cette activité un succès, soit Pronature Sports de Plessisville, la municipalité de Saint-Ferdinand, Les tout-terrains Argo PG, l’Association de chasse et pêche de Plessisville, la Fondation de la Faune et le député d’Arthabaska M. Éric Lefebvre. Ce projet a bénéficié d’un soutien financier du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, rendu possible grâce aux revenus issus de la vente des permis de chasse, de pêche et de piégeage au Québec.
Le GROBEC tient également à remercier tous les bénévoles qui ont rendu cette journée possible ainsi que tous les autres partenaires qui ont fourni les prix et les collations, soit le Club de ski de fond La Loutre, Martibo Sports, la Boulangerie Lemieux, Produit de l’Érable Saint-Ferdinand B, Lyst’art, Les jardins de vos rêves, GO Sport Plessisville, le Verger des Bois-Francs, la Société coopérative agricole de Princeville (Home Hardware), les sentiers pédestres des 3 Monts, Fruit d’Or, Francis Vigneault, Bellemare et Savard, Trip de pêche, Extreme Fishing et les Aliments Capel.
Publicité du Tournoi familial de pêche sur glace Pronature Sports
Photo : GROBEC.
Forum sur le Plan régional des milieux humides et hydriques de la Chaudière-Appalaches

Le forum, qui a réuni le 26 février 2020 plus de 300 personnes au Centre Caztel de Sainte-Marie, a permis de jeter les bases pour l'élaboration du Plan régional des milieux humides et hydriques de la Chaudière-Appalaches.
À la suite d’une entente de partenariat et de concertation, les neuf MRC de la région ainsi que la Ville de Lévis devront adopter ce plan régional, qui inclura également une stratégie d’action spécifique pour chaque territoire.
« Le forum régional a constitué une étape importante nécessaire à l’élaboration du Plan [...] et nous sommes très satisfaits de la réussite de l’événement [qui] permet d’aller de l’avant avec confiance », a affirmé Paul Vachon, préfet de la MRC des Appalaches et président de la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA).
Les milieux humides et hydriques remplissent de nombreuses fonctions écologiques. Par exemple, ils réduisent les risques d’inondations, aident à lutter contre les changements climatiques en séquestrant le carbone dans le sol et servent de filtre contre la pollution de l’eau.
Ils sont également des lieux d'activités récréotouristiques, comme, par exemple, la tourbière de la Grande plée Bleue et le Parc nature du Domaine Taschereau. Or, de nombreux milieux humides ont disparu au cours des dernières décennies.
Face à ce constat, le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques a mandaté les MRC pour réaliser un PRMHH, qui se veut un document de planification visant à intégrer la conservation des milieux humides et hydriques à la planification territoriale, en amont du développement, en favorisant un aménagement durable et structurant.
« En adoptant une approche régionale pour réaliser le PRMHH, les élus de la Chaudière-Appalaches ont pris la décision de travailler ensemble dans un souci de cohérence, de partage des ressources et de mise en commun des expertises, » a indiqué Normand Côté, préfet de la MRC de Lotbinière, laquelle agit à titre de gestionnaire de cette entente.
Ce forum a été organisé par le comité de coordination du Plan régional des milieux humides et hydriques, qui comprend des représentants de la MRC de La Nouvelle-Beauce, de la ville de Lévis, de la MRC de Lotbinière et de la MRC de Montmagny, de même que de l’Organisme de bassin versant (OBV) du Chêne, du Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC), du Conseil régional de l'environnement Chaudière-Appalaches (CRECA) de la Table de concertation régionale (TCR) sur la gestion intégrée du Saint-Laurent de la zone de Québec ainsi que d’une équipe de réalisation du plan.
Pour consulter les présentations : Site web du Forum
Photo : Pascale Bolduc. Texte : Sylvio Morin, En Beauce.com.
Amélioration des habitats et de la qualité de l’eau des lacs William et Joseph

Le GROBEC a terminé le volet 1 du projet d'Amélioration des habitats et de la qualité de l’eau des lacs William et Joseph. Cette première étude visait la caractérisation des milieux humides riverains et des herbiers aquatiques des lacs Joseph et William pouvant constituer un habitat de qualité pour les ésocidés (grand brochet et maskinongé). Cette étude a permis d’identifier les habitats ayant le plus de potentiel pour la reproduction de ces espèces prisées par la pêche sportive.
La caractérisation réalisée en juillet a permis une mise à jour des connaissances sur les milieux humides et hydriques pour les lacs William et Joseph. Le GROBEC a décelé un total de 14,8 ha de milieux humides ayant fort potentiel de qualité pour la reproduction des ésocidés. Cette étude offre un portrait détaillé des milieux humides et des herbiers de ces deux lacs qui constituent les habitats de fraie et d’alevinage des ésocidés. Ces données sont d’une grande importance ; ce sont les premières informations disponibles sur le sujet pour le lac William. Quant au lac Joseph, elles permettent une mise à jour cartographique de l’habitat de reproduction des ésocidés dans ce plan d’eau.
Le volet 2 du projet est maintenant entamé. Des pêches scientifiques sont prévues ce printemps afin de valider l’utilisation des milieux caractérisés en 2019 par le poisson. La capture des géniteurs sur les sites de reproduction permettra de comparer la qualité des habitats potentiels avec ceux qui étant les plus utilisés. Ultimement, ces données permettront l’amélioration des habitats des ésocidés ainsi que leur protection.
Ce projet fait suite à la publication des résultats de la caractérisation ichtyologique des populations de dorés jaunes et de perchaudes dans les lacs William et Joseph réalisés par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et du Plan d'action pour une gestion durable des lacs Joseph et William élaboré en concertation avec les acteurs du milieu.
État des populations de dorés jaunes et de perchaudes dans les lacs William et Joseph - 2017
Plan d’action pour une gestion durable des lacs William et Joseph - 2019
Ce projet a été rendu possible grâce à l’appui financier et technique des partenaires suivants : la Fondation de la faune du Québec (AQHA), la Fondation Héritage Faune, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, les associations riveraines des lacs William et Joseph ainsi que les municipalités de Saint-Ferdinand, Saint-Pierre-Baptiste, Irlande et Inverness de même que la MRC de l’Érable.
Photo : GROBEC.
Conservation des milieux humides et hydriques au Centre-du-Québec

En 2017, le gouvernement du Québec a confié aux municipalités régionales de comté (MRC) le rôle d’élaborer des plans régionaux des milieux humides et hydriques (PRMHH) afin d’intégrer la conservation des MHH à la planification du territoire.
À l’image du dynamisme régional, les MRC d’Arthabaska, de Drummond, de L’Érable et de Nicolet-Yamaska ont décidé de mener conjointement la réalisation de leurs plans régionaux des milieux humides et hydriques. Cette collaboration a permis de cibler des objectifs communs, de partager les ressources et des connaissances, de renforcer la solidarité régionale et augmentera l’impact des actions. Le mandat de réalisation a été octroyé au Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec.
Il est important de comprendre que le PRMHH est un outil de planification régionale. Il vise à soutenir un aménagement durable et structurant du territoire. Cela permet d’orienter suffisamment tôt les décisions en matière de conservation et d’utilisation durable des milieux humides et hydriques. Il ne remplace en rien les exigences gouvernementales en matière de conservation des milieux naturels (Ex. Loi sur la qualité de l’environnement). Il ne représente pas une réponse à tous les enjeux découlant de l’application législative provinciale (ex. règlement sur les compensations).
Le PRMHH comprend les étapes suivantes : amorce de la démarche, Portrait, Diagnostic, Vision/Orientation, Plan d’action et Engagement des MRC.
Chaque étape se réalise selon la séquence suivante : Conception préliminaire par l’équipe de travail (MRC et CRECQ), Consultation des comités (forêt, agricole, eau et urbain), Consultation des élus (comité stratégique), Diffusion publique (webinaire informatif) et consultation publique (rencontre des organisations, sondage ou rencontre publique), Ajustement et Finalisation de l’étape. Entre juin 2019 et novembre 2020, diverses phases de réalisation se sont déjà concrétisées.
Afin de soutenir la consultation des organismes régionaux et prendre en compte les réalités centricoises, des comités thématiques (agricole, forêt, eau et urbain) ont été formés. Ces comités se sont rencontrés à quatre reprises durant la dernière année. De plus, les conseils d’administration de plusieurs de ces organisations (UPA, AFBF, APCQ, OBV, etc.) ont été rencontrés afin de les informer et échanger avec les élus.
Deux webinaires d’information ont été tenus pour informer la population du processus et un sondage d’opinion a été partagé en lien avec la démarche. Une rencontre avec les MRC voisines est prévue en janvier 2021 afin d’identifier la méthode optimale de consultation avec ces dernières, car il s’agit d’une obligation dans le cadre du processus.
- Le portrait du territoire a été réalisé pour les quatre MRC et les comités ont été consultés sur les portraits. Les portraits seront disponibles en février 2021 et accompagnés d’un webinaire informatif le 15 février 2021. Un sondage d’opinion sur les portraits sera disponible à ce moment.
- Le diagnostic est en cours de réalisation. Ce dernier comprend, entre autres, l’analyse de la valeur écologique des milieux naturels. L’équipe de travail réalise présentement une consultation auprès des comités sur le diagnostic. Les résultats d’analyse de la valeur écologique des milieux naturels seront disponibles en mars 2021 et accompagnés d’un webinaire informatif le 15 mars 2021. Un sondage d’opinion sur les résultats sera disponible à ce moment.
- En janvier 2021, l’équipe travaillera sur la vision et les orientations. La vision orientera le plan d’action. Les comités de travail seront consultés en février à ce niveau.
- En mars 2021, l’équipe entamera les réflexions en lien avec le plan d’action. C’est l’étape où la région travaillera à faire la conciliation entre la conservation et le développement du territoire. C’est d’ailleurs l’étape où les propriétaires privés seront interpellés dans une consultation de groupe le 15 avril 2021 dans chacune des MRC.
- L’échéancier de réalisation mènera à l’adoption du plan par les MRC en septembre 2021.
Pour de plus amples informations, nous vous invitons à viser la page internet du projet www.patrimoinenaturel.ca. Prendre note qu’une mise à jour du site internet est en cours.
Amélioration de l'habitat et inventaire des poissons à statut précaire dans la zone Bécancour

Le projet d’amélioration de l’habitat et d’inventaires des populations de poissons à statut précaire dans la zone Bécancour termine sa seconde année, et a permis la restauration de plusieurs sites riverains le long des rivières Bécancour et Gentilly. Ces travaux visaient à limiter l’érosion des rives à ces endroits et ainsi limiter la dégradation des habitats des espèces de poissons menacés et vulnérables, soit le dard de sable et le fouille-roche gris.
Notre équipe a végétalisé les rives de 4 propriétés situées à Bécancour et St-Louis-de-Blandford. Plusieurs milliers d’arbres et arbustes furent ainsi plantés dans les zones exemptes de végétation et/ou présentant des traces d’érosion. En plus des trois sites végétalisés en juin le long des rivières Gentilly Sud-ouest et Bécancour, notre équipe a réalisé au cours de l’automne des travaux de plantation chez un quatrième propriétaire à Bécancour. Un peu plus de 4 500 plants de saule et de cornouiller furent ainsi plantés le long de 2 coulées agricoles bordant le ruisseau du Douze, un tributaire de la rivière Gentilly Sud-ouest.
Des pêches électriques ont également été effectuées par l’équipe de GROBEC en août 2020 à l’intérieur de plusieurs tributaires de la rivière Bécancour (rivière du Portage, ruisseau Macartouche, rivière Blanche, etc.). En tout, 17 stations ont été échantillonnées, et plus de 600 poissons furent identifiés dans le cadre de ces pêches. Cependant, aucun individu de dard de sable et de fouille-roche gris ne fut capturé à l’intérieur des cours d’eau visités.
Les démarches de conservation volontaire ont également été poursuivies à l’automne, et notre équipe a ainsi rencontré 5 propriétaires habitant le long des rivières Gentilly et Bécancour. Ces visites terrains ont permis de caractériser ces sites, et alimenteront la réaction de cahiers de charge au cours de l’hiver.
Ce projet est financé grâce au Programme d’intendance de l’habitat (PIH) pour les espèces aquatiques en péril de Pêches et Océans Canada et par le Programme Affluents Maritime, soutenu par la Secrétariat à la stratégie maritime dans le cadre de la Stratégie maritime du gouvernement du Québec visant la mise en œuvre d’actions issues des plans directeurs de l’eau, coordonné par le Regroupement des organismes de bassin versant du Québec (ROBVQ). Ce projet est aussi rendu possible grâce à l’appui des partenaires suivants : le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, la MRC de Bécancour, la Ville de Bécancour, le Conseil des Abénakis de Wôlinak, la ZIP les deux Rives et du Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec.
Photo : GROBEC.
Aménagements d’habitat de reproduction de la perchaude au lac Saint-Paul et à la rivière Godefroy

Le GROBEC a terminé cet automne la réalisation d’aménagements chez 4 propriétaires riverains du lac Saint-Paul, à Bécancour. Deux sites furent ainsi végétalisés à l’aide de plusieurs arbustes issus de diverses espèces (saule, cornouiller, myrique baumier, canneberge, etc.).
Ces travaux ont ainsi permis de recréer un substrat de fraie adéquat à la reproduction de la perchaude le long de ces secteurs de la rive du lac. Un canal piscicole fut également recréé chez un producteur riverain du lac St-Paul, afin d’améliorer la connectivité hydrique entre le lac, le milieu marécageux riverain et le fossé agricole situé sur le lot. Ce canal fut protégé au moyen de matelas de coco et revégétalisé avec différentes essences d’arbres et arbustes, dont le saule et l’érable argenté.
Les suivis des ponceaux aménagés à l’intérieur du méandre en amont de la rivière Godefroy ont démontré que ces ouvrages sont en bon état et facilitent toujours le passage de la faune dans ce grand complexe marécageux recelant de nombreux habitats pour la perchaude.
Ce projet a été rendu possible grâce à une contribution du Programme Interactions communautaire, lié au Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026, et mis en œuvre par les gouvernements du Canada et du Québec. Ce projet bénéficie également de l’appui de nombreux partenaires de la région.
Photos : GROBEC.
Étude et aménagement du bassin versant de la rivière Gentilly

Le GROBEC a complété un projet d’étude et de caractérisation du poisson et de ses habitats dans le bassin versant de la rivière Gentilly.
Plus spécifiquement, un portrait précis de l’omble de fontaine et de son habitat a été réalisé et permet de cibler des actions d’amélioration de la qualité des cours d’eau et de mise en valeur pour les poissons.
Pour ce faire, le GROBEC a caractérisé à l’été 2019 les principaux cours d’eau du bassin versant, soit le cours principal de la rivière Gentilly, la rivière Beaudet, la rivière Sauvage ainsi que les ruisseaux Le Bras, Grenier et Jutras. Une caractérisation des rives des cours d’eau du sous-bassin versant de la rivière Gentilly Sud-ouest a également été réalisée à l’hiver 2020.
Les résultats des pêches scientifiques réalisées à l’été 2019 indiquent la présence de 30 espèces de poissons dans le bassin versant de la rivière Gentilly, incluant le dard de sable et le fouille-roche gris, deux espèces menacées et vulnérables. Sept ombles de fontaine ont été recensés durant la même période dans l’amont du bassin versant, soit à l’amont de la rivière Sauvage, et à l’intérieur des rivières Gentilly et Beaudet, dans les limites du Parc régional de la rivière Gentilly. D’autres espèces d’intérêts pour la pêche sportive, à savoir la perchaude, le doré jaune, l’achigan à petite bouche et le grand brochet, furent retrouvés à l’aval de la rivière Gentilly.
Le faciès d’écoulement du bassin versant est très plat et uniforme. Quelques secteurs des rivières Gentilly et Beaudet possédaient cependant un ratio adéquat de rapides et de fosses, représentant un habitat propice à l’omble de fontaine. Au niveau de la granulométrie, le bassin versant est principalement composé de sable et de galets. 36 % des berges des cours d’eau répertoriés dans le bassin versant avaient des bandes riveraines absentes ou déficientes, principalement dans les secteurs agricoles.
En regard des recommandations de cette étude, plusieurs secteurs ont été identifiés pour y réaliser des actions de végétalisation et de stabilisation riveraine. Des recommandations de mise en valeur de la rivière Gentilly, notamment par des accès pour les pêcheurs, ont aussi été émises pour les secteurs du Parc régional de la rivière Gentilly et pour l’embouchure du cours d’eau. La réalisation d’aménagement pour le poisson (seuil, déflecteur, etc.) est également recommandée pour certains cours d’eau. Il est important cependant d’améliorer la qualité du milieu aquatique dans un premier temps.
Étude et aménagement du bassin versant de la rivière Gentilly - 2020
Rappelons que le bassin versant de la Petite rivière du Chêne, d’une superficie de 316 km², est situé au sud-ouest de la zone Bécancour. La rivière prend sa source à dans les municipalités de Manseau et Lemieux et terminer sa course directement dans le fleuve Saint-Laurent à l’est de la centrale nucléaire Gentilly-2, dans la municipalité de Bécancour.
Ce projet est rendu possible grâce à l’appui financier et technique de la Fondation de la Faune du Québec, Héritage Faune, la MRC de Bécancour, le Parc régional de la rivière Gentilly, les municipalités de Lemieux, St-Sylvère, Sainte-Marie-de-Blandford et Manseau ainsi que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ).
Photo : GROBEC.
Des capsules humoristiques et d’autres outils pour le Mois de l’eau

Au Québec, le mois de juin est désormais dédié à l’eau. Afin de sensibiliser la population de son territoire à la protection et l’utilisation durable de l’eau, le Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC) a produit plusieurs outils et activités pour petits et grands.
Grâce à la collaboration extraordinaire de Mandolyne et Jimmy Stratosphère, trois capsules humoristiques ont été réalisées afin d’éduquer les enfants sur la pollution des habitats naturels et les objets qui ne doivent pas se retrouver dans la toilette.
En parallèle, un jeu Cherche et trouve a été conçu, de même qu’une activité pédagogique intitulée « Ça va où ? » avec la collaboration du Centre de la petite enfance La petite école de Daveluyville.

Jeu Cherche et trouve (réponses)
Plusieurs messages de sensibilisation seront affichés au courant des prochaines semaines par l’entremise des panneaux numériques des municipalités participantes. Enfin, l’infolettre du GROBEC prévue en juin sera consacrée au Mois de l’eau.
Messages sur panneaux numériques des municipalités
Infolettre Mois de l'eau - juin 2020
Bien que l’eau soit qualifiée d’inépuisable dans la province, plusieurs petits gestes restent à être posés collectivement afin de garder cette ressource durable. Deux concepts sont mis de l’avant cette année, soit : le bilan « eau neutre » d’une propriété et la fin du « tout-à-l'égout ». Ces concepts font référence à tout ce qui peut impacter la qualité de l’eau et la quantité disponible, comme par exemple la récupération de l'eau de pluie, l’entretien ou le remplacement des installations septiques, ainsi que les déchets jetés dans la toilette ou le lavabo.
En plus de toutes ces actions, le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) s'est associé à la Mission 100 tonnes, dont l’objectif vise à retirer 100 tonnes de déchets des cours d’eau et des océans de la planète afin de réduire la quantité de plastique et de substances toxiques. Le principe est simple et se veut le moins contraignant possible pour les participants : il s'agit simplement de prendre des photos et de peser (si possible) les déchets récoltés (sinon estimer le poids), puis de transmettre les photos et informations à la mission : info@mission100tonnes.com.
Le ROBVQ a aussi lancé Pensez bleu, une campagne citoyenne de sensibilisation à l’égard de la protection et de l’utilisation durable de l’eau.
Cette initiative est prévue dans le Plan d'action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l'eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l'eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable.
Étude de reconstitution paléolimnologique de l’évolution des lacs du bassin versant de la rivière Bécancour

L’étude de reconstitution paléolimnologie de l’état des lacs de la rivière Bécancour entame sa quatrième et dernière année. Olivier Jacques, sous la supervision de M. Reinhard Pienitz du Département de géographie de l’Université Laval, dévoilera les conclusions de sa recherche à l’été 2021.
Déjà, l’étude confirme que l’érosion des haldes de résidus miniers amiantés du secteur minier de Thetford Mines entraine une sédimentation accélérée dans les lacs à la Truite, William et Joseph. En effet, les chercheurs ont trouvé des concentrations de fibres d’amiante dans les sédiments prélevés au fond des lacs à la Truite, William et Joseph.
Pour sa part, Dominique Potvin, sous la supervision de Mme Rosa Galvez du Département de génie civil et de génie des eaux de l’Université Laval, travaille à une étude technique et économique des solutions optimales à adopter afin d’améliorer la condition des lacs du bassin amont de la rivière Bécancour. Elle se concentre sur la végétalisation des résidus miniers amiantés, la restauration des bandes végétales riveraines et l’aménagement de marais filtrants.
Pour davantage d’information sur cette recherche, veuillez consulter le résumé ci-dessous :
Ce projet de recherche universitaire, dont la gestion relève du GROBEC, est principalement financé par les intervenants du milieu, soient : l'Association de protection du lac à la Truite d'Irlande (APLTI), l'Association du lac William (ALW), l'Association des riveraines et riverains du lac Joseph (ARRLJ), les municipalités de Thetford Mines, Irlande, Saint-Ferdinand, Saint-Pierre-Baptiste, Inverness ainsi que les MRC des Appalaches et de L’Érable.
Photo : Olivier Jacques.
Bilan estival du technicien actions lacs

Cet été encore, le GROBEC a fait appel aux services d’un technicien actions lacs pour appuyer l’intervention dans le milieu. C’est à Céderrick Demers, technicien forestiers, que fut remis le mandat pour une deuxième année d’offrir un soutien aux associations riveraines et aux municipalités, et de contribuer à l’avancement des projets en cours du GROBEC.
Tout d’abord, le technicien actions lacs a appuyé les associations riveraines de plusieurs façons. Il a suggéré, à la demande des associations du lac à la truite de Daveluyville, du lac Breeches et du lac Sunday, des idées de projets à mettre en place pour améliorer la qualité du plan d’eau dans le futur. De plus, Céderrick a réalisé un plan d’aménagement qui vise à réduire la sédimentation de la plage du lac à la truite de Daveluyville.
Céderrick a appuyé le Comité environnemental du lac Rose et le camp Beauséjour (lac Sunday) dans la caractérisation des herbiers aquatiques et la récolte de données physico-chimiques de leur lac. Avec les données recueillies, chaque association a reçu un court rapport décrivant l’état de leur plan d’eau.
M. Demers a également participé à l’élaboration d’un plan de gestion des eaux pluviales du lac Bécancour en créant des cartes du bassin versant et des milieux humides et hydriques. Ces cartes permettront aux intervenants de cibler plus précisément l’origine des problématiques du lac. L’intérêt de cette action est de proposer des solutions face à la sédimentation accrue du lac Bécancour.
En plus de ses mandats officiels, le technicien action lacs a prêté main-forte à ses collègues dans plusieurs dossiers du GROBEC, notamment pour la caractérisation des bandes riveraines pour les bassins versants du lac à la Truite d’Irlande et pour les cours d’eau de la municipalité d’Inverness. Aussi, il a participé à la caractérisation des herbiers aquatiques du lac William, ainsi qu’à l’aménagement des bandes riveraines pour l’habitat de la perchaude au lac Saint-Paul. Il a assisté une chargée de projet pour le suivi de la qualité de l’eau du lac à la Truite. Céderrick s’est aussi grandement investi dans l’éradication de la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches. Enfin, il a participé au projet d’amélioration de l’habitat et inventaire de poisson à statut précaire de la zone Bécancour par le biais de pêches électriques.
Bref, Céderrick a connu un été occupé et diversifié en tâches, et son travail fut un apport grandement apprécié pour le GROBEC et les associations riveraines. Bonne continuité Céderrick !
Objectifs de conservation des milieux humides et hydriques (OCMHH) de la zone Bécancour

Le Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a mandaté les Organismes de bassin versant (OBV) afin qu’ils élaborent des OCMHH pour l’ensemble de la zone de gestion intégrée de ressource en eau (GIRE).
Le gouvernement a parallèlement confié aux municipalités régionales de comté (MRC) le rôle d’élaborer des plans régionaux des milieux humides et hydriques (PRMHH) afin d’intégrer la conservation des MHH à la planification du territoire. Les deux démarches sont complémentaires en ce sens que les OCMHH sont stratégiques et globaux pour l’ensemble de la zone des bassins versants de la Bécancour alors que les PRMHH des 6 MRC touchant à la zone Bécancour sont plutôt opérationnels et locaux.
Afin de concerter les acteurs du milieu dans ce dossier et assurer un arrimage, les OBV de la Chaudière-Appalaches ont organisé une activité OCMHH le jeudi 24 septembre dernier avec les MRC de la Chaudière-Appalaches, ainsi que les MRC limitrophes (Kamouraska, Granit, L’Érable, Arthabaska et Bécancour). L’activité fut un franc succès. Pour l’occasion, les MRC ont identifié les éléments de leur schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR) en lien avec les milieux humides et hydriques, et les OBV ont fait de même avec leur plan directeur de l’eau (PDE).
Les échanges par table de bassins versants auront permis de cibler des thèmes spécifiques à considérer, soit :
1. L’utilisation durable et la protection des milieux humides.
2. L’application de la PPRLPI, la protection des bandes riveraines et la gestion des cours d’eau.
3. La gestion du milieu agricole et forestier.
Actuellement, l’équipe du GROBEC travaille au développement d’outils d’analyse servant à mieux connaitre et comparer les milieux humides et hydriques (MHH). Une analyse des fonctions écologiques (biodiversité, rétention des sédiments et rétention des crues) fut également réalisée au cours de l’été par une équipe d’étudiants à la maîtrise en environnement de l’Université de Sherbrooke. Ce mandat a entre autres permis de mettre à jour les résultats de l’étude réalisée par Ouranos.
L’équipe du GROBEC travaillera au cours des prochains mois à réaliser une analyse similaire ciblant les milieux humides des bassins versants du secteur Fleuve, ainsi qu’une évaluation des milieux hydriques de l’ensemble de la zone Bécancour.
Parallèlement à cette démarche, notre équipe travaille à la mise à jour des éléments du Portrait et du Diagnostic du PDE de GROBEC traitant des MHH de la zone Bécancour. La mise à jour du Diagnostic plus précisément utilisera les résultats des analyses comparatives des MHH afin de mieux cibler les problématiques à l’échelle des bassins et sous-bassins versants.
Ces travaux seront réalisés au cours de l’hiver 2020-2021, et mèneront à l’élaboration d’objectifs préliminaires de conservation des MHH. Ces objectifs, ainsi que les éléments associés (cibles, actions, orientations, etc.), seront déterminés par un processus consultatif au printemps 2021.