Projets réalisés en 2019
- Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches
- Bye Bye berce du Caucase : Une campagne de sensibilisation sur les dangers de la berce du Caucase
- Tournoi familial de pêche sur glace Pronature Sports
- Étude et caractérisation du bassin versant de la Petite Rivière du Chêne
- Plan d'action pour une gestion durable des lacs Joseph et William
- Caractérisation et aménagement d’habitats pour la perchaude dans le secteur Fleuve de la zone Bécancour
- Amélioration des habitats et qualité de l’eau des lacs William et Joseph – volet habitat
- Étude et aménagement du bassin versant de la rivière Gentilly
- Étude de reconstitution paléolimnologique de l’évolution des lacs du bassin versant de la rivière Bécancour
- Table de concertation pour l’eau de la Haute-Bécancour
- Amélioration de l’habitat et inventaires des populations de poissons à statut précaire dans la zone Bécancour
- Juin : Mois de l'eau
- Plans directeurs de l'eau (PDE)
- 9e Journée d'information sur l'eau : l'adaptation aux changements climatiques
- Détection de la berce commune dans les sous-bassins versants des rivières Palmer et Osgood
Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches
De mai à octobre 2019, 30 personnes réparties en 9 équipes ont traité plus de 80 000 plants de berce du Caucase en Chaudière-Appalaches. Au total, plus de 550 interventions ont été menées sur une superficie équivalant à 484 terrains de football, que ce soit pour déraciner des plants ou vérifier l’absence de repousses sur des sites déjà traités.
Colonies de berce du Caucase connues à la fin de la saison 2019
La population, une alliée indispensable
Par courriel ou par téléphone, les gens se sont manifestés en grand nombre pour signaler la présence de berce du Caucase. « Nous comptons plus de 200 signalements cette année, » déclare Ghassen Ibrahim, coordonnateur régional du projet. Ces signalements ont mené à la découverte d’une cinquantaine de nouveaux sites, le total s’élevant maintenant à 533 sites connus dans la région.
La campagne de sensibilisation Bye bye berce du Caucase, relayée par les médias, les municipalités et tous les autres partenaires, a fortement contribué à rejoindre les gens. Parce que la population reste indispensable pour la réussite de ce projet d’éradication. « Les gens, ce sont nos yeux sur le terrain, » insiste Zineb Bennani, directrice générale par intérim du Conseil de bassin de la rivière Etchemin.
Objectif atteint : zéro graine au sol
« L’objectif, c’était de s’assurer qu’aucune graine ne tombe au sol pour éviter la création de nouvelles colonies. Et c’est réussi! » indique Véronique Brochu, directrice générale du Comité de bassin de la rivière Chaudière. C’est pourquoi les équipes ont procédé à 1 500 heures d’arrachage de plants, priorisant ceux en floraison. Un travail colossal! « C’est tout un défi d’arracher avec les températures et l’humidité l’été, » rappelle Michel Grégoire, directeur de l’Organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean. « C’est un travail exigeant avec les combinaisons qui ne laissent pas passer l’air, les vêtements longs sous la combinaison pour limiter les risques, le protocole pour éviter de contaminer leur environnement ou eux-mêmes. »
Les résultats sont encourageants pour la deuxième année de trois de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches. Les 9 organismes de bassin versant de la région poursuivront leurs efforts concertés pour une troisième année en 2020. « Pour la dernière année du projet, on veut miser sur la sensibilisation et outiller les municipalités et la population. Parce que la lutte devra se poursuivre au-delà du projet régional, » précise Marie-Andrée Boisvert, directrice générale de l’organisme de bassins versants de la zone du Chêne.
La berce du Caucase, plante exotique envahissante dangereuse pour notre santé
La berce du Caucase peut mesurer de 2 à 5 mètres de hauteur et ses feuilles, atteindre 1,5 mètre de largeur et 3 mètres de longueur. Les fleurs blanches forment des ombelles dès le mois de juillet. Ces dernières vont brunir lorsqu’elles deviendront des graines. Une berce du Caucase peut généralement produire de 15 000 à 20 000 graines, d’où l’importance d’empêcher leur propagation pour limiter l’invasion de la plante.
Le danger provient de sa sève, incolore et indolore au premier contact avec la peau. Toutefois, les toxines présentes dans la sève s’activent quelques heures plus tard par la lumière naturelle ou artificielle, causant alors de sévères brûlures, entre autres.
À propos de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches
L’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches vise à contrôler et éradiquer cette plante exotique envahissante dangereuse pour la santé de l’homme et de l’environnement. Financé par le Fonds d’appui au rayonnement des régions administré par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et appuyé par la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches, ce projet de 3 ans permet aux 9 organismes de bassins versants de la région d’obtenir les meilleurs résultats possible grâce à leurs efforts concertés.
Photo : GROBEC.
Tournoi familial de pêche sur glace Pronature Sports
Le GROBEC et ses partenaires ont accueilli un nombre record de participants lors de la quatrième édition du Tournoi familial de pêche sur glace Pronature Sports qui a eu lieu samedi le 23 février aux abords du Manoir du lac William à Saint-Ferdinand. Près de 315 personnes, dont plus de la moitié étaient des enfants, se sont laissé tenter par cette activité de plein air dont l’objectif est de former une relève aux rudiments de la pêche blanche, les sensibiliser à la remise à l’eau des poissons et permettre aux jeunes un contact avec le milieu aquatique.
Petits et grands ont profité du site enchanteur et de la météo clémente pour s’amuser en famille et profiter du magnifique lac William. Les jeunes ont vu leur patience récompensée par la prise de nombreuses perchaudes ainsi que de quelques dorés et brochets. Pour l’occasion, les équipes composées minimalement d’un adulte et d’un enfant recevaient un ensemble de pêche d’une valeur de 50 $. Plus de 2 000$ de prix étaient remis aux participants dans le cadre d’un tournoi, où chaque équipe devait fournir des preuves photographiques de leurs captures en échange d’une participation à un tirage. Une perceuse Rapala d’une valeur de 550 $, ainsi qu’un forfait escapade familiale, gracieuseté du Manoir du lac William, étaient également offerts en prix de présence.
« Encore une fois cette année, le tournoi fût un grand succès avec plus de 108 équipes inscrites pour pouvoir taquiner le poisson et prendre de bons moments en famille », a fait savoir le propriétaire de Pronature Sports Plessisville, M. Gilles Bellemare. « Je veux remercier notre animateur de la journée, Dany Bernier alias Babu de Québec, ainsi que mon équipe Éric Sylvain, Michaël Dufour et Krissy Krystin pour leurs nombreux conseils, techniques et ateliers de pêche donnés durant cette journée. Milles merci à tous et à l’an prochain pour une cinquième édition », ajoute M. Bellemare.
Soulignons que l'activité est offerte dans le cadre du programme Pêche en herbe. Initié par la Fondation de la faune du Québec pour favoriser la relève à la pêche, ce programme reçoit la collaboration du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), et le soutien financier de son principal partenaire, Canadian Tire. Avec l'autorisation du MFFP, 22 jeunes pêcheurs ont reçu un certificat Pêche en herbe qui leur tiendra lieu de permis de pêche jusqu'à ce qu'ils atteignent 18 ans. La Fondation de la faune remet également une brochure éducative « La pêche blanche avec … Guliver » à chaque jeune et une aide financière pour l’achat de brimbales.
« L’activité de pêche blanche met à contribution les organismes locaux et nous permet de rejoindre les jeunes durant la période hivernale. Le Québec compte plus d’un million de pêcheurs qui fréquentent et protègent les lacs et les rivières, une richesse unique de notre vaste territoire québécois. Nous souhaitons que cette journée d’initiation à la pêche permette à ces jeunes adeptes de s’ajouter aux nombreux pêcheurs québécois. Je remercie le GROBEC et ses partenaires pour leur engagement à faire découvrir à nos jeunes la grande nature du Québec et les plaisirs de la pêche en hiver », souligne André Martin, président-directeur général de la Fondation de la faune du Québec.
« Le Manoir du lac William est fier de participer à faire connaître à nos jeunes ce magnifique plan d’eau qu’est le lac William. Pour certains, c’est un terrain de jeux incroyable et pour d’autres, c’est un lieu de ressourcement », affirme pour sa part le copropriétaire M. Franco Lessard. « 2019 devra être une année charnière pour la protection et la mise en valeur de nos plans d’eau dans la région. Nos lacs et notre rivière Bécancour sont trop souvent malmenés et des solutions existent. Ce tournoi de pêche pour nos jeunes, organisé par le GROBEC, met en valeur la richesse d’un plan d’eau comme le lac William. J’espère que nous pourrons en profiter longtemps et que nous pourrons travailler ensemble, tant en aval qu’en amont, pour améliorer la situation », de conclure M. Lessard.
Mathis Poitras, 12 ans, de Villeroy, nous raconte sa journée riche en émotions : « J’ai attrapé un très gros poisson, c’est un brochet je crois. Je suis vraiment content de participer au tournoi de pêche du lac William pour la troisième fois et je vais revenir l’année prochaine et toutes les autres années suivantes avec ma famille et mon petit frère. »
Le GROBEC remercie tous les partenaires qui ont fait de cette activité un succès, soit Pronature Sports de Plessisville, le Manoir du lac William, la Fondation de la faune du Québec, Les tout-terrains Argo PG, Rapala, la municipalité de Saint-Ferdinand, l’Association de chasse et pêche de Plessisville, l’Association du lac William, la Société coopérative agricole de Princeville (Home Hardware) et le député d’Arthabaska M. Éric Lefebvre. Ce projet a bénéficié d’un soutien financier du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, rendu possible grâce aux revenus issus de la vente des permis de chasse, de pêche et de piégeage au Québec.
Publicité du Tournoi familial de pêche sur glace Pronature Sports
Photo : GROBEC.
Étude et caractérisation du bassin versant de la Petite Rivière du Chêne
Le Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC) a complété un projet d’étude et de caractérisation du poisson et de ses habitats dans le bassin versant de la Petite rivière du Chêne.
Plus spécifiquement, un portrait précis des espèces de poissons d’intérêt sportif (omble de fontaine, achigan à petite bouche et doré) et de leurs habitats a été réalisé et permet de cibler des actions d’amélioration de la qualité des cours d’eau et de mise en valeur pour les poissons.
Pour l’occasion, le GROBEC a caractérisé les principaux cours d’eau du bassin versant, soit la Petite rivière du Chêne, la rivière aux Ormes, la rivière Creuse, le ruisseau de l’Espérance et le ruisseau Castor.
Les résultats des pêches scientifiques réalisées à l’été 2018 indiquent la présence de 37 espèces de poissons dans le bassin versant de la Petite rivière du Chêne, dont le fouille-roche gris, une espèce à statut vulnérable. Cinq dorés jaunes et 161 achigans à petite bouche ont été recensés durant la même période. Seulement de jeunes spécimens d’achigans à petite bouche ont été observés dans la section aval de la Petite rivière du Chêne et dans la rivière aux Ormes, ce qui tend à prouver que l’espèce se reproduit avec succès dans le bassin versant. Aucun omble de fontaine n’a été pêché à l’été 2018.
Le faciès d’écoulement du bassin versant est très plat et uniforme. Une seule station possédait le ratio optimal de rapide et de fosse pour y accueillir un habitat propice à l’omble de fontaine. Au niveau de la granulométrie, le bassin versant est principalement composé de sable et de galets. 28% des berges des cours d’eau répertoriées dans le bassin versant avaient des bandes riveraines absentes ou déficientes, principalement dans les secteurs agricoles.
En regard des recommandations de cette étude, huit secteurs ont été identifiés pour y réaliser des actions de végétalisation et de stabilisation riveraine. Des recommandations de mise en valeur de la Petite rivière du Chêne, notamment par des accès pour les pêcheurs, ont aussi été émises pour trois sites. La réalisation d’aménagement pour le poisson dans le cours d’eau (seuil, déflecteur, etc.) est jugée non prioritaire.
Rappelons que le bassin versant de la Petite rivière du Chêne, d’une superficie de 443 km², est situé au nord-est de la zone Bécancour. La rivière prend sa source à Villeroy et parcourt près de 70 km avant de terminer sa course directement dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Deschaillons-sur-Saint-Laurent.
Ce projet est rendu possible grâce à l’appui financier et technique de la Fondation de la Faune du Québec, Héritage Faune, les MRC de Bécancour, de l’Érable et Lotbinière, les municipalités de Deschaillons-sur-Saint-Laurent, Parisville, Fortierville, Saint-Sophie-de-Lévrard et Manseau, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec.
Le GROBEC est un organisme sans but lucratif ayant pour mandat de mettre en place la gestion intégrée de l’eau sur le territoire des bassins versants de la zone Bécancour. En concertation avec les acteurs de l’eau, l’organisme élabore un Plan directeur de l’eau et assure le suivi de sa mise en œuvre.
Rapport Étude et caractérisation du bassin versant de la Petite rivière du Chêne - 2019
Photo : GROBEC.
Plan d'action pour une gestion durable des lacs Joseph et William
Faisant suite à la publication des résultats de la caractérisation ichtyologique des populations de dorés jaunes et de perchaudes dans les lacs William et Joseph réalisés par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs en 2017, une trentaine de personnes représentant divers partenaires et organismes de la région ont participé le 29 novembre 2018 à une activité de concertation organisée par GROBEC afin de discuter de la gestion durable des lacs William et Joseph.
Cette rencontre a permis la création du Plan d’action pour une gestion durable des lacs William et Joseph.
Plan d’action pour une gestion durable des lacs William et Joseph - 2019
État des populations de dorés jaunes et de perchaudes dans les lacs William et Joseph - 2017
Photo : GROBEC.
Caractérisation et aménagement d’habitats pour la perchaude dans le secteur Fleuve de la zone Bécancour
Le GROBEC poursuit les initiatives de caractérisation et d’aménagement d’habitats pour la perchaude dans le secteur Fleuve de la zone Bécancour.
Dans le bassin versant de la rivière Godefroy, cinq ponceaux ont été remplacés en novembre dernier afin de permettre le passage des poissons et la dévalaison des alevins au printemps. Ces aménagements ouvrent également la voie à un milieu humide d’une superficie totale de 613 737 m2 comportant plusieurs habitats de reproduction pour la perchaude. Trois autres ponceaux ont également été remplacés dans ce secteur dans le cadre de deux projets de compensation de travaux réalisés par les municipalités de Bécancour et Victoriaville.
D’autres actions sont également à l’agenda au lac Saint-Paul afin de restaurer les habitats de reproduction de la perchaude en période d’inondation, mais aussi d’augmenter la période d’accès et d’utilisation du secteur inondé par les poissons, et enfin de permettre la dévalaison des alevins lors du retrait des eaux. Pour ce faire, trois sites riverains en milieux résidentiel et agricole seront végétalisés, et un fossé piscicole relié au lac sera créé sur l’un des lots. À cet effet, plusieurs propriétaires ont été rencontrés et quatre d’entre eux se sont engagés formellement à collaborer sur ce projet.
Rappelons que ce projet, échelonné sur trois ans (entre 2018 et 2020), vise à réaliser des aménagements qui amélioreront le taux de reproduction et de survie de la perchaude. Il s’inscrit dans un contexte de déclin des populations de cette espèce observé depuis quelques années et ayant mené en 2012 à l’adoption d’un moratoire sur la pêche commerciale et sportive de la perchaude non seulement pour le lac Saint-Pierre, mais aussi pour la zone du fleuve Saint-Laurent située entre le pont Laviolette et Saint-Pierre-les-Becquets. Ce moratoire a été reconduit en 2017 pour une période de 5 ans.
D’une valeur totale de plus de 150 000 $, ce projet a été rendu possible grâce à une contribution du Programme Interactions communautaires, lié au Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026, et mis en œuvre par les gouvernements du Canada et du Québec. Ce projet bénéficie également de l’appui des partenaires suivants : la National Fish And Wildlife Foundation, la Fondation Héritage Faune, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), le Comité de zones d’interventions prioritaires (ZIP) Les deux Rives, le Conseil des Abénakis de Wôlinak, le Syndicat de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Bécancour, Canards illimités Canada, la Ville de Bécancour et la MRC de Bécancour.
Photo : GROBEC.
Amélioration des habitats et qualité de l’eau des lacs William et Joseph – volet habitat
Le GROBEC a récemment entamé un projet d'Amélioration des habitats et qualité de l’eau des lacs William et Joseph – volet habitat. Une vaste caractérisation de l’ensemble des milieux humides riverains et des herbiers aquatiques des lacs Joseph et William permettra de déterminer les habitats potentiels utilisés par les ésocidés (grand brochet et maskinongé) et de dresser un portrait plus précis des différents milieux naturels de ce secteur.
La caractérisation a débuté en juillet sur les rives des lacs William et Joseph, ainsi que dans le tronçon de la rivière Bécancour qui relie les deux plans d’eau. Le GROBEC procèdera aussi à l’inventaire des complexes de milieux humides situés juste en aval du lac Joseph et en amont du lac William. Une fois terminée, l’étude offrira un portrait détaillé des milieux humides et des herbiers de ces deux lacs qui constituent les habitats de fraie et d’alevinage des ésocidés ainsi que de plusieurs autres espèces de poisson. Ces données nous permettront, entre autres, de mettre à jour la cartographie des frayères à ésocidés du lac Joseph, qui date des années 80.
Dans une seconde phase du projet, est prévue au printemps prochain la validation de l’utilisation des milieux caractérisés par le brochet et le maskinongé en période de reproduction. Ces travaux d’inventaire permettront ultimement de réaliser des projets d’amélioration d’habitats et de protection de milieux.
Ce projet fait suite à la publication des résultats de la caractérisation ichtyologique des populations de dorés jaunes et de perchaudes dans les lacs William et Joseph réalisés par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et du Plan d'action pour une gestion durable des lacs Joseph et William élaboré en concertation avec les acteurs du milieu.
État des populations de dorés jaunes et de perchaudes dans les lacs William et Joseph - 2017
Plan d’action pour une gestion durable des lacs William et Joseph - 2019
Ce projet est rendu possible grâce à l’appui financier et technique des partenaires suivants : la Fondation de la faune du Québec (AQHA), Héritage Faune, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, les associations riveraines des lacs William et Joseph ainsi que certaines municipalités riveraines, dont Saint-Ferdinand et Inverness.
Photo : GROBEC.
Étude et aménagement du bassin versant de la rivière Gentilly
Le GROBEC débute cet été une étude visant la caractérisation de l’omble de fontaine et de ses habitats dans le bassin versant de la rivière Gentilly. D’une superficie de 319 km², le bassin versant de la rivière Gentilly est situé dans le secteur Fleuve et concerne plusieurs municipalités de la MRC de Bécancour.
L’équipe du GROBEC, avec le support du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, mènera dès le mois d’août des pêches scientifiques sur le secteur amont du bassin versant. Ces pêches serviront à déterminer la présence et la répartition de l’omble de fontaine dans la rivière Gentilly. À l’automne, une validation de l’état des bandes riveraines et une photo-interprétation des rives du bassin versant seront réalisées.
Les données recueillies permettront ensuite d’émettre des recommandations d’aménagements et de mise en valeur des habitats. Plus précisément, un plan de mise en valeur du bassin versant présentera des propositions d’aménagements pour la faune aquatique pour augmenter la productivité du cours d’eau tout en bonifiant l’offre et l’accès à la pêche sportive.
Ce projet est rendu possible grâce à l’appui financier et technique des partenaires tel que la Fondation de la faune du Québec, Héritage Faune, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ainsi que d’autres partenaires du milieu.
Photo : GROBEC.
Étude de reconstitution paléolimnologique de l’évolution des lacs du bassin versant de la rivière Bécancour
Le 29 octobre dernier se tenait la troisième rencontre du Comité de partenaires de l’Étude de reconstitution paléolimnologique de l’évolution des lacs de la Haute-Bécancour. Cette étude menée par M. Olivier Jacques, étudiant au doctorat et natif de Thetford Mines, vise à connaître l’état actuel et passé des lacs du bassin de la rivière Bécancour, soit les lacs à la Truite d’Irlande, William, Joseph, Bécancour, en plus de l’étang Stater.
En effet, la paléolimnologie permet de connaître l’état des lacs avant l’occupation du territoire, et ce tout au long des activités minières du secteur de Thetford Mines jusqu’à aujourd’hui. En prélevant une carotte de sédiments au fond des lacs, l’équipe de recherche, dirigée par M. Reinhard Pienitz professeur du Département de géographie de l’Université Laval, est en mesure de retracer la provenance des sédiments et de connaître l’état de santé des lacs depuis un millénaire.
L’étude est à mi-parcours et livre ses premiers résultats. Pour MM. Jacques et Pienitz, il est évident que des changements écologiques majeurs pour tous les lacs étudiés sont notables suite à la vidange du lac Noir entre 1955 et 1959. Depuis cet événement ayant permis la création de la mine lac d’amiante, les lacs en aval connaissent un ensablement accru et accéléré, notamment le lac à la Truite d’Irlande. Seulement pour ce lac, les données révèlent qu’environ 50 cm de sédiments ont été déposés au cours des 62 dernières années. Cela représente un taux de sédimentation plus de dix fois plus élevé qu’en milieu naturel. L’analyse des échantillons de sédiments se poursuivra au cours des prochains mois pour les autres lacs à l’étude.
Le dépôt final de cette vaste étude est prévu en 2021. Vous pouvez obtenir davantage d’information relative à ce projet en consultant cette présentation :
Présentation du projet - octobre 2019
Ce projet de recherche universitaire, dont la gestion relève du GROBEC, est principalement financé par les intervenants du milieu, soient : l'Association de protection du lac à la Truite d'Irlande (APLTI), l'Association du lac William (ALW), l'Association des riveraines et riverains du lac Joseph (ARRLJ), les municipalités de Thetford Mines, Irlande, Saint-Ferdinand, Saint-Pierre-Baptiste, Inverness ainsi que les MRC des Appalaches et de L’Érable.
Photo : Olivier Jacques.
Table de concertation pour l’eau de la Haute-Bécancour
Le 13 novembre dernier à Thetford Mines, le Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC) tenait la 3e rencontre de la Table de concertation pour l’eau de la Haute-Bécancour ayant pour thème Responsabilités et défis liés à la restauration du secteur minier de la Haute-Bécancour. Une trentaine de participants s’y sont donnés rendez-vous afin de faire le point sur la restauration des sites miniers du secteur de Thetford Mines et de développer des solutions pour contrôler l’érosion hydrique des haldes de résidus miniers.
Parmi ces participants se trouvaient plusieurs maires et conseillers municipaux de la Ville de Thetford, des municipalités de Saint-Joseph-de-Coleraine, d’Irlande et d’Inverness, des représentants des MRC des Appalaches et de L’Érable, un représentant de la députée de Lotbinière-Mégantic, des membres des associations de riverains des lacs à la Truite (APLTI), William (ALW) et Joseph (ARRLJ), des citoyens mobilisés ainsi que des représentants de la compagnie minière basée à Thetford Mines Société Asbestos Limitée – Mazarin.
Des représentants des ministères de l’Énergie et des Ressources naturelles, ainsi que de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, ont exposé les outils légaux encadrant la restauration minière des sites d’exploitation d’amiante. Quoique toutes les mines se soient vues imposer la production d’un plan de restauration de leurs sites miniers, la mise en œuvre de ceux-ci n’est pas assurée. D’une part, parce que plusieurs de ces sites sont soumis à des versions antérieures de la Loi sur les mines, moins contraignantes, et d’autre part, par faute de moyens financiers.
Pour sa part, M. Guy Bérard, vice-président exécutif de la Société Asbestos Ltée – Mazarin, a présenté les travaux de restauration en cours à la mine British Canadian (BC1). Plus de 44 hectares de résidus miniers ont été végétalisés sur le dessus des haldes. C’est un début et la minière se montre ouverte à poursuivre la restauration et à travailler en collaboration avec la collectivité afin de cibler les secteurs prioritaires. D’ailleurs, tous les acteurs présents ont atteint un consensus sur la nécessité de doter le secteur minier de la région de Thetford Mines d’un plan de contrôle et réduction de l’érosion des haldes minières riveraines. L’idée étant de cibler les secteurs prioritaires à stabiliser et trouver des mesures pouvant réduire le transport des résidus miniers aux cours d’eau, tel que l’aménagement de bassins de sédimentation.
Rappelons que pendant plus de 100 ans, l’exploitation de l’amiante a entrainé la formation d’immenses haldes de résidus miniers qui ponctuent le paysage du secteur de Thetford Mines. Ces haldes sont des collines constituées de centaines de millions de tonnes métriques de poussière de roche et de gravier. N’étant pas végétalisées, elles sont érodées par la pluie et la fonte de la neige.
Dans le cadre d’une étude de caractérisation de l’érosion dans le secteur de Thetford Mines menée en 2015, le GROBEC avait recensé 260 hectares de haldes instables et sujettes au ravinement. Plusieurs se retrouvent en rive de la rivière Bécancour. Ces sédiments se retrouvent dans la rivière Bécancour et ses affluents, qui les charrient plus en aval, vers l’étang Stater, et les lacs à la Truite, William et Joseph. Le lac à la Truite connait d’ailleurs un ensablement accéléré.
« J'aimerais féliciter le GROBEC pour cette journée de concertation de la Haute-Bécancour que nous avons eu. Je suis persuadé que la majorité des acteurs du milieu ont été ravi de ces échanges », déclare M. Réjean Vézina, président de l’Association de protection du lac à la Truite d’Irlande. Les échanges ont en effet été nombreux tout au long de la journée entre les participants et avec la dizaine de conférenciers.
Photo : GROBEC.
Amélioration de l’habitat et inventaires des populations de poissons à statut précaire dans la zone Bécancour
Un projet d’amélioration de l’habitat et d’inventaires des populations de poissons à statut précaire dans la zone Bécancour a débuté cet été sous la gouverne du GROBEC.
Ce projet, échelonné sur deux ans, se déroulera dans la portion aval des tributaires de la zone Bécancour, plus précisément dans les rivières Marguerite, Godefroy, Bécancour, du Moulin, de la Ferme, aux Glaises, aux Orignaux, Petite rivière du Chêne, Noire, Blanche (Saint-Wenceslas) et Bourbon.
Dès le mois d’août, des pêches ont été réalisées afin de valider la présence historique, d’identifier de nouvelles populations et de caractériser les habitats du dard de sable (espèce désignée menacée au provincial et au fédéral), du fouille-roche gris (espèce désignée menacée au fédéral et vulnérable au provincial) et du méné d’herbe (espèce désignée préoccupante au fédéral et vulnérable au provincial). Des individus des deux premières espèces ont été retrouvés à plusieurs endroits lors de ces pêches.
En octobre, le GROBEC a végétalisé environ 1500 m2 de berges chez un propriétaire le long de la rivière Gentilly Sud-Ouest afin de protéger les berges du cours d’eau, de limiter la sédimentation et donc d’améliorer l’habitat de ces espèces menacées et vulnérables.
De plus, des démarches auprès de propriétaires riverains seront entamées cet hiver afin de signer des ententes de conservation volontaire dans le but de protéger les milieux riverains et les habitats d’intérêts de ces espèces de poisson.
Ce projet est financé grâce au Programme d’intendance de l’habitat (PIH) pour les espèces aquatiques en péril de Pêches et Océans Canada et par le Programme Affluents Maritime visant la mise en œuvre d’actions issues des plans directeurs de l’eau qui concourent à la Stratégie maritime du Gouvernement du Québec. Ce projet est aussi rendu possible grâce à l’appui des partenaires suivants : le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, la MRC de Bécancour, la Ville de Bécancour, le Conseil des Abénakis de Wôlinak, la ZIP les deux Rives et du Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec.
Photo : GROBEC.
Juin : Mois de l'eau
Dans le cadre de l’édition 2019 du Mois de l’eau, le Regroupement des organismes de bassins versants (ROBVQ), les Organismes de bassins versants du Québec (OBV du Québec) et les organismes coordonnateurs des Tables de concertation régionales (TCR) ont fait la promotion des initiatives mises de l’avant au cours du mois de juin par les acteurs de l’eau. Les activités proposées visent à faire connaître les enjeux et à promouvoir les bonnes pratiques de gestion de l’eau auprès de la population et des acteurs de l’eau.
Le GROBEC a réalisé cette année des activités d'information et de sensibilisation auprès des riverains et de l’éducation à l'eau sur l'importance de la bande riveraine dans les camps de jour pour enfants. D’autres activités sont prévues en 2020.
Site Web du mois de l'eau du ROBVQ
Photo : ROBVQ.
Plan directeur de l'eau (PDE)
Le GROBEC a procédé à la mise à jour du Portrait de la zone Bécancour pour le volet des eaux usées municipales.
Portrait de la zone Bécancour - Mise à jour - Eaux usées
À la demande du ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MELCC), le GROBEC a débuté un processus de concertation des acteurs de l’eau de son territoire à l’automne afin de procéder à la priorisation des problématiques figurant à l’intérieur de son Plan directeur de l’eau (PDE).
Dans un premier temps, une activité de concertation tenue le 4 septembre à Plessisville a permis de rassembler autour de tables de discussion plus de 40 intervenants provenant des secteurs municipaux, agricoles, communautaires et industriels. Par la suite, un sondage en ligne diffusé jusqu’à la mi-octobre visait cette fois-ci à consulter la population du territoire de la zone Bécancour sur la même question.
Ces activités combinées ont permis d’identifier 5 problématiques jugées prioritaires parmi les 37 problématiques figurant à l’intérieur du Plan directeur de l’eau (PDE) de la zone Bécancour. Ces problématiques sont :
- L’absence, déficience et/ou inefficacité du traitement des eaux usées municipales ;
- L’absence, déficience ou artificialisation de la bande riveraine ;
- L’eutrophisation des lacs et cours d’eau ;
- L’absence ou déficience des installations septiques résidentielles ;
- La présence et introduction d’espèces exotiques envahissantes (EEE).
Pour plus de détails, veuillez consulter le tableau ci-dessous qui résume les principales causes et conséquences rattachées à ces problématiques :
Tableau résumé des problématiques prioritaires du PDE - 2019
Photo : GROBEC.
9e Journée d'information sur l'eau : l'adaptation aux changements climatiques
Les organismes de bassins versants du Centre-du-Québec (GROBEC, COPERNIC, COGESAF et OBV YAMASKA) et le Conseil régional de l’environnement (CRECQ) ont tenu la neuvième édition de la Journée d’information sur l’eau ayant pour thème : « L’eau dans tous ses états – Soyons prêts ». Cet événement a eu lieu le jeudi 7 novembre 2019 à la Place 4213, située au 13, rue de L'Entente, Victoriaville.
L’objectif de cette journée de conférences est d’informer et d’outiller les intervenants impliqués sur différents sujets de la gestion de l’eau dans un contexte de changements climatiques.
Pour consulter les conférences
Détection de la berce commune dans les sous-bassins versants des rivières Palmer et Osgood
Le GROBEC a procédé en 2019 à la détection de la berce commune dans les sous-bassins versants des rivières Osgood et Palmer, en amont de la rivière Bécancour. Cette étude s’inscrit dans le cadre du Plan d’action sur les changements climatiques (PACC 2013-2020) du Ministère de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques (MELCC). Elle dresse le portrait actuel de la répartition de la berce commune dans la municipalité de Saint-Jacques-de-Leeds.
La berce commune (Heracleum sphondylium) est une plante exotique envahissante présentant un risque pour la santé publique. Les structures de cette apiacées contiennent des furanocoumarines, une phytotoxine. C’est également le cas de la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) et la berce laineuse (Heracleum maximum), qui sont de la même famille, et dont la sève peut causer des phytophotodermatites.
Dans l’est du Québec, la vallée de la Matapédia-Restigouche serait le premier cas d’envahissement de berce commune au monde. La population de la municipalité de Saint-Jacques-de-Leeds serait le second cas d’envahissement de cette plante exotique au Québec. Au moment des travaux de détection de 2019, le ruisseau Craig et la route 269 semblent être les principaux vecteurs de la propagation.
Les citoyens sont fortement incités à s’impliquer et à documenter la propagation des plantes exotiques envahissantes (PEE). Il est possible de réaliser des signalements de PEE avec l’application Sentinelle du MELCC :
Outil de signalement Sentinelle du MELCC
Photo : GROBEC.